Redécoupage des circonscriptions : Motion des personnels RASED réunis avec le SNUDI FO 27

Nous, les 30 personnels RASED réunis le 19 février 2024 avec le SNUDI FO 27, avons été informés du redécoupage tardivement et partiellement des circonscriptions et des conséquences sur nos postes, sur nos secteurs d’intervention et sur la relation avec les équipes enseignantes.

Nous constatons qu’à aucun moment, aucun des acteurs des RASED n’a été entendu au préalable et nous avons le sentiment de déconsidération vis-à-vis de notre fonction et de notre travail au quotidien auprès des élèves, des équipes pédagogiques et des familles. Nous nous sentons tous maltraités.

Nous refusons ce redécoupage des circonscriptions tel qui l’est imposé qui est un pas supplémentaire vers la territorialisation de l’Ecole publique aux mains des collectivités territoriales. Le projet de loi Rilhac 2 qui permettrait aux EPCI de créer des écoles autonomes, dites EPLEP, nous inquiète fortement et remet en cause le service public de l’Education Nationale.

Nous demandons la suppression de ce redécoupage et le maintien des antennes RASED existantes ainsi que la création des postes RASED afin d’avoir un RASED complet (PsyEN EDA, EADP, EADR) pour 800 élèves.

Nous avons fait aussi le constat que le manque de moyens pour notre mission (budget de fonctionnement, frais de déplacement, …) doit être compensé par nos supérieurs hiérarchiques afin de nous assurer des moyens nécessaires pour aider les élèves les plus en difficulté.

Enfin, nous demandons que les RASED soient réaffirmés dans leurs prérogatives et non plus mis en concurrence avec les EMAS ou au sein du pôle ressource. Nos interventions s’inscrivent dans la continuité des liens tissés avec les équipes pédagogiques, ce qui nous permet une expertise et des réponses subjectives au plus près des besoins des élèves BEP. De même, nous sommes attachés à la liberté d’exercice et à la liberté de choisir nos outils pour répondre aux besoins des élèves, refusant ainsi les pressions en favorisant une forme d’intervention plutôt qu’une autre. Nous ne voulons pas être transformés en coach ou en personnel ressource, ce qui reviendrait à faire porter la responsabilité et l’obligation de résultat aux enseignants.

Nous demandons à être entendus, voire à être reçus, car les décisions prises actuellement dégradent notre santé mentale au travail et nos futures conditions de travail.