
Le projet de circulaire mouvement adressé aux organisations syndicales, en vue du Groupe de Travail sur les Lignes Directrices de Gestion (LDG) du jeudi 9 janvier, remet en cause le maintien des BD de formation continue et le mouvement au sein des RPI.
De plus, l’ajout de bonification ne va pas répondre aux besoins ou aux demandes des collègues participant au mouvement. Jugez vous-mêmes :
Remplaçants :
La DSDEN 27 supprime la distinction entre les postes de brigades de circonscription et ceux de formation continue. Cela est remplacé par l’intitulé « brigade départementale ».
Ainsi tous les BD seraient affectés sur une école de rattachement et seraient « amenés à effectuer tout type de remplacements quelle que soit la durée et quel que soit le motif du remplacement (congés maladie, autorisations d’absence, congés maternité, actions de formation continue dont la formation CAPPEI, …) » !
De plus, la gestion départementale des remplaçants décidée unilatéralement par la DSDEN que le SNUDI FO 27 a combattu vivement va amplifier cette politique de gestion centralisée du remplacement.
Ce sera une mesure d’économie et non pas une mesure améliorant l’existant. On le voit d’ailleurs au quotidien dans la gestion départementale du remplacement des 8 circonscriptions concernées.
Nous défendrons le maintien de la distinction des BD et des BD de formation continue et nous continuerons d’exiger le retour de la distinction ZIL et BD.
Nous continuons à être les seuls à demander le retour de la gestion du remplacement au sein de chaque circonscription.
RPI dispersé :
Direction : Les règles sont mises en place pour préparer les fusions d’école et les directions sur plusieurs postes. Ce n’est pas anodin de mettre en place cette nouvelle règle : il est à prévoir à la carte scolaire 2025 une multitude de fusion de direction dans les RPI !
Par conséquent de nouvelles règles de « fermeture de poste » sont édictées.
« Fusion de direction » :
-La direction revient au directeur qui a le plus d’ancienneté sur son poste à titre définitif (sauf chargé d’école) dans le RPI.
-S’il n’y a que des chargés d’écoles, alors c’est celui qui a le plus d’ancienneté sur le poste et à condition d’être inscrit sur liste d’aptitude avec une validité à N+1.
Adjoints d’un RPI dispersé :
Les adjoints pourraient être déplacés d’une année sur l’autre d’une école du RPI sur une autre sur simple décision du conseil des maitres. Le directeur transmettrait la décision du conseil des maitres à l’inspecteur qui, à son tour, transmettrait à la DIPER. L’adjoint concerné recevrait un nouvel arrêté d’affectation (REA) et garderait son ancienneté au sein du RPI.
Avec cette mesure, le directeur ou la directrice, ayant pouvoir décisionnel après avis du conseil des maitres, pourrait décider de déplacer la collègue contre son avis. C’est un changement complet de paradigme dans la droite ligne de la loi Rilhac qui transforme les directeurs en supérieur hiérarchique ! Le SNUDI-FO 27 refuse cette logique !
Désormais, c’est le RPI qui est la base de l’affectation des collègues, l’administration ajoutant un vœu groupe spécifique !
En cas de fermeture de classe d’une école du RPI, ce serait désormais l’ancienneté au sein du RPI et non plus de l’école qui définit quel collègue voit son poste supprimé (y compris s’il est chargé d’école) !
Direction 2 à 11 classes :
Un collègue qui faisait fonction de directeur sans liste d’aptitude ne pourrait plus être maintenu sur le poste si celui-ci devient poste à profil s’il devient un poste de chargé d’école ou d’adjoint. Exceptionnellement cette année, il bénéficierait de 15 points sur un autre poste de direction équivalent.
Aucune autre bonification ne leur est offerte pour devenir adjoint dans une autre école !
Bonifications nouvelles :
BD sur les circos des Andelys et Etrépagny : Cette bonification serait de 2 points après avoir effectué au minimum 2 ans sur ce type de poste dans des circonscriptions « en tension ».
Cette bonification serait valable qu’au mouvement 2026.
Une bonification en fonction de l’échelon : Elle serait prise en compte à compter du 1er septembre N-1 quand c’est par classement ou reclassement mais 31 août N-1 quand c’est par promotion. 0,5 à 2 points.
Le SNUDI FO 27 refuse cette multiplication des bonifications qui ne vont pas améliorer la satisfaction des demandes des collègues.
Le SNUDI FO 27 revendique des postes supplémentaires et la fin du profilage (direction, …) /blocage des postes (PES, contractuels, …) pour permettre aux collègues d’avoir la possibilité d’obtenir un poste de leur choix.
Pire, avec la bonification sur l’échelon, c’est la carotte, si tu es un bon élève, tu mérites plus ton poste que ton collègue qui fait le même travail. C’est la continuité de la mise en place de PPCR qui instaure le fait du prince et la soumission des collègues face à la hiérarchie !
Le poids du pouvoir de la hiérarchie est augmenté et n’effectuera plus seulement sur la progression de carrière mais aussi sur son affectation. C’est la fin de l’égalité de traitement, une affectation au « mérite » estimé.