Le jeudi 9 janvier 2025, un groupe de travail s’est tenu à Caen et a traité des modifications apportées pour le prochain mouvement intradépartemental.
Il a notamment été question de considérer un RPI comme une entité pédagogique (une école) et de fusionner les postes de direction dans un RPI pour la rentrée 2025. Depuis, l’administration a déjà annoncé dans certaines circonscriptions, directement aux collègues par le biais des IEN, des fusions de direction.
Bien évidemment, FO a exprimé lors de cette réunion son rejet catégorique de ces propositions pour les raisons suivantes :
– L’affectation des collègues dans les différentes écoles au sein du RPI se ferait désormais par décision du conseil des maîtres et pourra être modifiée d’une année sur l’autre. Cela pose problème car en cas de désaccord, c’est le directeur du RPI qui aura le dernier mot. Pour le SNUDI FO 27, il n’est pas normal de confier cette responsabilité supplémentaire aux directeurs. Cela est, dans la continuité de la loi Rilhac, une volonté supplémentaire de l’administration d’augmenter la charge déjà énorme qui pèse sur eux et d’opposer toujours plus les personnels !
– La fusion des directions en un seul poste responsable de plusieurs sites entraînera une augmentation significative du temps de travail pour le directeur qui obtiendra le poste, avec un temps de décharge dont aucune augmentation n’est prévue et qui ne correspondra pas aux besoins réels des collègues.
En effet, énormément de directeurs, n’ayant qu’un seul jour de décharge cette année en gérant une seule école nous ont fait part de la surcharge de travail administratif à laquelle ils doivent faire face (réunions diverses avec les parents, ESS, inscriptions pour la maternelle, etc…). Comment imaginer la même chose mais avec un travail éclaté entre 2 ou 3 sites ? Cela ne peut être entendable.
– L’impossibilité pour le directeur d’être présent sur plusieurs sites à la fois entraînera des situations difficiles pour les collègues adjoints qui devront servir d’interlocuteurs pour les parents sur des sujets qui ne relèvent pas de leur fonction, engendrera également du travail et des responsabilités supplémentaires, alors qu’aucune augmentation n’est bien entendu prévue. L’augmentation en revanche sera celle de la pression mise sur les personnels qui vont se trouver de plus en plus isolés face à leurs difficultés.
– La prise de fonction du directeur sera décidée selon l’ancienneté sur le RPI mais les collègues chargés d’école n’auront pas voix au chapitre et seront d’office écartés, même s’ils sont présents depuis longtemps et s’ils ont subi une fermeture récente les faisant changer de statut (passage de 2 à 1 classe). Cela est bien entendu injuste et ne correspond pas aux réalités du terrain où la connaissance des spécificités du RPI devrait primer !
– Enfin, cette décision va de pair avec les projections d’une carte scolaire qui s’annonce plus saignante que jamais.
La fusion des RPI entraînera une facilité pour l’administration à fermer des classes et à tenter d’imposer des fusions d’écoles avec de multiples fermetures de sites. Cette manière de procéder ne nous surprend pas car la DASEN l’a déjà appliquée dans le département de l’Orne où elle officiait précédemment. Durant de nombreuses années, elle y a mis en place des mesures visant à saccager l’organisation en regroupements pédagogiques des établissements et y a fermé un très grand nombre d’écoles.
Pour le SNUDI FO 27, cela ne répond aucunement aux revendications des collègues sur le terrain qui demandent des effectifs moins chargés dans les classes pour répondre aux multiples problèmes liés à l’inclusion et à la multiplicité des profils d’élèves auxquels ils doivent faire face.
Pour tout cela, le SNUDI FO 27 se tient prêt à agir dans l’urgence pour répondre aux demandes des collègues face à cette direction départementale qui continue à tout détruire ! C’est pourquoi, un préavis de grève couvrant la période du lundi 20 janvier au vendredi 7 février 2025 (inclus) a déjà été déposé.
Nous encourageons les personnels à se déclarer gréviste sur cette période afin d’être prêts pour une mobilisation dont les modalités sont actuellement en discussion.
Pour le SNUDI FO 27, il est important de s’organiser et d’agir pour rejeter collectivement ces prises de décisions n’ayant que des vues d’économies budgétaires au détriment des conditions de travail des personnels et de la qualité de l’enseignement apporté aux élèves !