Nous, AESH, ATSEM et professeurs des écoles, à l’école Paul Eluard à Gisors, syndiqués ou non syndiqués, nous sommes réunis le vendredi 02 juillet 2021 et avons pris connaissance de la décision de ne pas recruter d’AESH supplémentaires sur les PIAL de Gisors pour la rentrée 2021.

Nous constatons que les PIAL de Gisors, déjà déficitaires en AESH, n’auront pas de moyens supplémentaires pour répondre aux besoins. Cette année, certains enfants n’ont pu bénéficier de la présence d’AESH, et, de nouvelles notifications vont arriver suite aux dossiers MDPH déposés dans l’année.

La situation actuelle d’accompagnement des enfants en situation de handicap est déjà problématique, il manque des AESH présentes en nombre suffisant auprès de ces élèves. Il est demandé de regrouper dans la même classe des élèves pour qu’ils « se partagent l’AESH ». D’après la loi de 2005, sur l’inclusion scolaire, les élèves en situation de handicap peuvent être scolarisés dans l’école de secteur. Mais avec quels moyens ? Où sont les AESH ? Réduire le nombre d’heures de présence des AESH auprès des élèves n’est pas une solution, augmenter le nombre d’élèves pris en charge par une n’est pas une solution.

Nous dénonçons cette situation qui ne permet pas d’accueillir les élèves en situation de handicap dans de bonnes conditions ainsi que l’ensemble des élèves. D’autre part, les conditions de travail des enseignants et des AESH sont fortement impactées par ces décisions. En effet, les AESH suivent de plus en plus d’enfants pour un très bas salaire, il s’agit plus de saupoudrage que d’un véritable suivi. Les AESH ne peuvent plus travailler correctement, le manque de considération déjà important ne fait qu’augmenter. Leur implication et leur professionnalisme se heurtent à ces conditions de travail dégradées. Les enseignants sont confrontés à des situations complexes et difficiles en gérant l’inclusion scolaire sans moyens. Ces conditions sont inacceptables !

Nous réclamons :
  le recrutement d’AESH, en nombre suffisant pour pourvoir à tous les besoins
  un vrai statut, un vrai salaire, pour les AESH
  la disparition des PIAL qui sont synonymes de gestion de la pénurie,
  les moyens nécessaires pour mener à bien nos missions d’enseignement et d’accompagnement des élèves.