Depuis 2 semaines, le SNUDI-FO 27 constate une augmentation des cas de Covid+ dans les écoles de l’Eure, sur des secteurs différents tels que Vernon, St Marcel, Conches en Ouche notamment.

Alors que le gouvernement a mis en place des mesures liberticides avec un couvre-feu à 18h sur l’ensemble du territoire français, force est de constater que, dans l’Eure, l’épidémie ne s’arrête pas et que le virus continue à circuler dans certaines zones de manière plus ou moins importante.
Dans les écoles, avec l’accélération des contaminations, les personnels doivent faire face, au manque criant de remplaçants, avec environ 12 à 15 classes non remplacées par jour pour chacune des 11 circonscriptions de l’Eure, soit plus de 100 classes sans enseignant, quotidiennement, dans l’Eure !

Et que dire du matériel de protection que les enseignants ou les AESH ont reçu de la part de leur employeur qu’est l’Education Nationale : des masques trop petits, de tailles différentes, qui rétrécissent au lavage donc inadaptés après entretien, inconfortables ou tout simplement inutilisables ! Dans les écoles, les enseignants ne disposent plus de gel hydroalcoolique, le flacon de 100 ml distribué en début d’année scolaire n’a jamais été renouvelé par l’employeur laissant chacun se débrouiller face au virus. Les personnels se voient donc contraints de choisir entre venir travailler mal protégés ou d’investir dans du matériel personnel à leurs frais. Incroyable et jamais vu dans n’importe quel autre corps de métier !

Il y a de l’incompréhension dans les écoles mais aussi de la colère ! En effet, quand, dans l’école maternelle Marie-Jo Besset de Vernon, 10 adultes de l’école sont atteints du Covid sur 2 semaines, le DASEN et le Préfet refusent d’entendre parler de fermeture d’école pour préserver les personnels et les élèves, sous couvert d’un protocole qui n’a jamais protégé personne !
Comme rappelé en début de ce communiqué, la France connaît un couvre-feu : celui-ci réduit à néant toute vie sociale autre que celle du travail. Aussi nous affirmons aujourd’hui que les contaminations ont lieu principalement sur le lieu de travail.
Le SNUDI-FO n’est pas favorable à une fermeture systématique des écoles et à un reconfinement général. Au contraire, il revendique des mesures de protection individuelle efficaces et réglementaires (les masques FFP2 comme l’indique le Code du travail, le gel hydroalcoolique fourni par l’employeur, les dépistages sur le temps de travail, etc.) ainsi que la fermeture des établissements quand cela est nécessaire et de manière préventive.

Depuis ce week-end, la colère est montée d’un cran avec le changement du protocole sanitaire.

En effet, étant donné la hausse de cas de variant anglais, le ministère ne considère plus ce virus comme grave et, par conséquent, laisse ouvert les classes et les écoles même si plusieurs cas sont avérés positifs : en résumé, le protocole s’adapte en fonction des moyens et selon le désir du gouvernement.
Le SNUDI-FO dénonce cette gestion de la crise sanitaire et l’omerta instituée par l’administration.
Rappelons à ce titre que chaque directeur ou directrice, comme chaque personnel, est sommé de ne pas communiquer auprès des parents les cas de Covid parmi les enseignants les élèves ou les familles quand cela se produit !
Le SNUDI-FO appelle les personnels à dénoncer cette gestion et interpelle le DASEN ainsi que le Préfet afin de protéger les personnels et les élèves de manière objective et non selon une politique plus en faveur de l’économie que de la santé.

Enfin, le SNUDI-FO, avec sa fédération la FNEC FP FO, demande, comme le prévoit les textes en vigueur, le recrutement immédiat des candidats au concours inscrits sur la liste complémentaire afin de pourvoir les postes vacants.

communiqué de presse covid