Suite à l’assassinat odieux de notre collègue Samuel Paty, tous les personnels sont sous
le choc. Mais l’émotion laisse rapidement place à la colère.
Car quelles mesures propose le ministre ? Une usine à gaz pour la rentrée. Deux heures banalisées seraient consacrées à l’échange des personnels entre eux. Puis, l’accueil des classes en co-animation avec le professeur principal et « un autre membre de la communauté éducative, au sens très large ». Des contenus, notamment des vidéos seraient mises à disposition (lesquelles ?). Enfin, tous les élèves seraient réunis dans la cour pour écouter la lecture d’un courrier (lequel ?) et observer une minute de silence.
Il a aussi été annoncé un renforcement de la sécurité avec les forces de l’ordre.
Le jour même où ces mesures sont présentées, le ministre Blanquer lance officiellement le « Grenelle des professeurs », un nouveau chantier de destruction des statuts.
Monsieur Richard Ferrand, président de l’assemblée nationale, s’est exprimé sur la situation de l’école le mercredi 21 octobre.
M. Ferrand a jugé sur BFMTV et RMC que de manière générale, "depuis plusieurs décennies il y a des choses que sans doute collectivement nous avons eu tort de laisser changer ». « Les parents devraient rester hors de l’école et foutre la paix aux profs" a-t-il déclaré, soulignant que l’école, "ce n’est pas la démocratie participative".
Il a rappelé que "les parents donnent l’éducation à leurs enfants mais ce sont les professeurs qui sont chargés de donner l’instruction : ils ne sont pas chargés de se substituer aux parents défaillants, pas plus que les parents n’ont à venir dire comment il faut enseigner". Il a ainsi appelé à "fermer toutes les trappes à contestation de l’action des professeurs", et à "redonner la pleine autorité aux enseignants".