Depuis l’année dernière, le DASEN a mis en place un groupe de travail rassemblant des directeurs d’école, triés sur le volet de la part de l’administration, et des représentants syndicaux dont FO.
Ce groupe doit discuter des conditions de travail des directeurs et est la 1ère étape de la destruction de la représentativité des syndicats, et de leurs actions, ainsi que des instances réglementaires comme le CHSCT ou la CAPD.
Au début de la réunion, la représentante du SNUDI FO a lu une déclaration préalable faisant état des demandes des collègues directeurs et directrices d’école ainsi que de la position du SNUDI FO quant au projet de loi Rilhac.
Nous vous invitons à lire la déclaration ci-dessous :
Concernant les récentes annonces sur les décharges du Ministre Blanquer (à lire ICI), l’administration a indiqué que l’objectif cette année de la carte scolaire était d’essayer d’augmenter au maximum les décharges des directeurs.
Concernant les 2 jours de formation annuelle, l’administration n’a pas les moyens de les mettre en place. Quant aux stages statutaires, ils seront maintenus.
Le groupe de travail a exprimé qu’il est regrettable que les directeurs faisant-fonction n’aient pas de tuteur. L’administration le regrette également, et explique que la mise en place d’un tuteur est réglementée et appelle à des indemnités pour les tuteurs. Il n’y a pas d’enveloppe prévue pour.
Concernant la note sur les modifications de LSU, le SNUDI FO ainsi que les autres directeurs et directrices du GT ont remonté la colère des collègues quant au surcroît de travail que cela génère pour les directeurs et directrices d’école. L’administration a reconnu ne pas être au courant du changement de l’application ONDE et renvoie au Ministère cette modification. Elle reconnaît aussi que cela ne va pas dans le sens de l’amélioration des conditions de travail.
De plus, il a été question du formulaire F19 qui reposait une fois de plus sur les épaules du directeur et qu’il n’allait pas dans le sens d’un allégement des tâches administratives.
Un autre point a été soulevé : l’application du projet d’école. La plupart des collègues ont indiqué que tous les inspecteurs de circonscription n’ont pas donné les mêmes consignes. Il s’avère que le projet d’école sera à présenter lors du 3ème conseil d’école de l’année.
Le SNUDI FO 27 a rappelé que ce projet d’école était en décalage total avec les réalités du terrain.
Enseignants non remplacés, protocoles qui s’enchaînent perturbant la mise en place des apprentissages, manque d’AESH… Les écoles en sont à assurer la sécurité des enfants plus qu’à mettre en place des projets. Le SNUDI FO 27 s’adressera d’ailleurs au DASEN en ce sens dans un prochain courrier.
Concernant l’application ADAGE : l’administration explique son intérêt par un allégement des démarches administratives ainsi que la mise en place d’une trace pour les équipes pédagogiques des différents projets mis en place dans l’école.
Le SNUDI FO a exprimé un sentiment mitigé concernant cette application. Notre impression étant qu’il s’agit davantage d’une course aux bons points pour les rendez-vous de carrière qu’une réelle amélioration des conditions de travail. Encore une fois, l’administration confond allègement des tâches et simplification des tâches !
Pour le SNUDI FO 27, c’est clair : respect du décret de 1989 des missions des directeurs d’école qui allège les tâches actuelles des directeurs et directrices d’école.
Concernant la mise en place des PIAL : le sentiment général des collègues est que la couverture n’est pas suffisante. Il y a également un manque de clarté sur le rôle de chacun et sur l’organisation. Le SNUDI FO 27 a rappelé aussi que les AESH étaient régulièrement oubliés par l’administration, notamment pour les masques.
Enfin, le SNUDI FO est intervenu pour rappeler qu’il serait bon de consulter les directeurs et directrices d’école, lors de la carte scolaire ou du mouvement des personnels, pour le blocage des postes de PES. Bien souvent, les directeurs l’apprennent au moment du mouvement. Cela perturbe d’une part l’organisation pédagogique des écoles, d’autre part certaines écoles ne sont pas du tout adaptées à l’accueil d’un PES.
Pour le SNUDI FO 27, les revendications sont claires :
• Abandon du projet de loi Rilhac ! Non au transfert de compétences des IEN vers les directeurs !
• Augmentation des quotités de décharge pour toutes les écoles ! Pas d’école sans décharge hebdomadaire !
• Recrutement massif et immédiat de personnels sous statut pour permettre ces augmentations !
• Une réelle amélioration financière : 100 points d’indice pour tous les directeurs !
• Une aide administrative statutaire – et pas des services civiques - dans toutes les écoles !
• Un allègement significatif des tâches, avec le respect du décret de 89 sur la direction d’école !
• Augmentation de 20% de la valeur du point d’indice et attribution immédiate de 49 points d’indices net supplémentaires pour tous les personnels, soit 183€ net par mois, comme l’ont obtenu les hospitaliers !