L’École a été soumise à rude épreuve et les personnels ont terminé l’année dans un état de fatigue rarement atteint.
La rentrée 2021 est de nouveau marquée par le manque d’anticipation et la confusion de la politique suivie face à la poursuite de la crise sanitaire. Par ailleurs, alors que cette rentrée aurait nécessité la mise en place d’un plan d’urgence et la création massive de postes pour l’éducation dans un contexte qui a rendu plus compliquée la progression des apprentissages, le ministère poursuit une politique qui va à rebours des besoins du service public :
– refus de créer un collectif budgétaire pour la création de postes d’enseignant.es, de CPE, AED, AESH, de PsyEN, de RASED, de personnels administratifs, techniques, santé et sociaux dans les écoles, les établissements et les services pour répondre aux besoins et annuler les suppressions de postes notamment dans le second degré où le déploiement d’heures supplémentaires est une réponse inadaptée, tout comme le recours à des collègues contractuel·le·s dans le premier degré (déjà 12 au moins dans le 27) au lieu de recruter sur les listes complémentaires.
– publication de la circulaire de rentrée sans qu’aucune concertation préalable n’ait été organisée. De plus, son contenu relève davantage de la promotion de la politique ministérielle.
– absence de création des postes nécessaires pour permettre de diminuer les effectifs et d’enseigner en toute sécurité sans diminuer les horaires des élèves ou augmenter ceux des personnels.
Encore une fois, le ministre est dans le déni de réalité en refusant de prendre les mesures nécessaires.
Cette absence d’anticipation et de prise de décisions est irresponsable au regard des enjeux de gestion et de sortie de crise. Il est urgent de mettre en place des mesures suffisantes pour protéger les élèves et les personnels : distribution de masques gratuits pour les élèves et l’ensemble des personnels y compris les précaires, capteurs CO2, dépistages massifs et réguliers, savon et gel en quantité suffisante, accès généralisé à la vaccination libre et consentie. Le pass sanitaire ne doit pas être un outil de division entre vaccinés et non-vaccinés qui conduirait à un tri entre les élèves et à des sanctions envers certains personnels.
Les annonces du Grenelle ont confirmé qu’il n’y aurait pas de loi de programmation pluriannuelle. Un renoncement de plus qui ne répond pas aux attentes salariales des personnels et en exclut la majorité. Au-delà de la deuxième tranche de la prime d’attractivité, très insuffisante pour rattraper les retards, il est bien difficile de voir de quelconques perspectives de revalorisation pour les années à venir. Il est urgent d’augmenter les salaires de tous les personnels. 80 milliards ont été donnés aux entreprises : combien à l’école, aux services publics, à l’hôpital ?
Nos organisations dénoncent l’ensemble de ces mesures qui tournent le dos à la priorité à l’éducation et cherchent à transformer en profondeur les métiers dans le sens de contraintes supplémentaires sur les personnels : projet de création d’un emploi fonctionnel de directeur d’école et de hiérarchies intermédiaires, pilotage par l’évaluation. Nous ne pouvons accepter de tels reculs.
Nos organisations refusent la généralisation du contrôle continu et demandent le rétablissement du baccalauréat national pour la session 2022, avec des épreuves nationales, terminales et anonymes.
Nos organisations appellent la profession à se mobiliser afin d’exiger un plan d’urgence pour le service public d’Éducation. Notre École ne peut fonctionner sans moyens supplémentaires et sans personnels revalorisés et reconnus dans leurs expertises professionnelles.
Elles appellent les personnels à se réunir, y compris avec les parents d’élèves, pour lister les revendications et organiser les mobilisations nécessaires. Nos organisations soutiendront toutes ces actions qui doivent permettre de préparer une action nationale d’ampleur. Elles appellent les personnels à la grève le 23 septembre. Elles appellent à poursuivre ces actions, en particulier dans le cadre de la mobilisation interprofessionnelle du mardi 05 octobre.
Envoyer la déclaration préalable de grève, avant lundi 20 septembre à minuit, à votre IEN de circonscription. A retrouver ci-dessous :